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Parcours de vie d’élèves à l’ère des nouvelles formes de migration dans les écoles françaises de l’Ontario

Conférence de Diane Farmer

Conférence D. Farmer
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Mode hybride

Université de Toronto - IEPO
MEK Lab, 12-105
252 rue Bloor Ouest
Toronto ON M1K 1J1
Canada

Au cours des vingt dernières années, la présence d’élèves issus de la diversité culturelle et linguistique est devenue la caractéristique type du profil démographique des écoles minoritaires de langue française en Ontario, notamment dans les grandes villes. Les mouvements de population prennent aujourd’hui des formes plus fluides, que ce soit dans les déplacements entre régions, dans les modèles de migration ou encore dans les trajets au jour le jour. Les écoles deviennent ainsi de plus en plus diversifiées au sens où ces divers mouvements sont à l’origine d’un renouveau continu des familles qui s’inscrivent à l’école de langue française. Par ailleurs, les ressources qu’offrent potentiellement les parcours de mobilité ne sont pas les mêmes pour tous et, par conséquent, suivant le capital dont ils sont dotés, les individus n’évoluent pas dans les mêmes espaces. Ils n’ont donc pas les mêmes univers de choix (Kaufmann, 2005; Thamin, 2007). La mobilité géographique peut ainsi influencer la mobilité sociale.

Les recherches abordant la diversité culturelle des écoles tout comme celles qui se préoccupent des inégalités ont donné préséance au regard de l’adulte sur les jeunes, c’est à dire celui des professeurs, des parents et des décideurs politiques. Elles ont surtout examiné les effets de systèmes à grande échelle – l’influence de l’économie de l’information sur les politiques éducatives, l’exclusion des jeunes, et plus récemment, l’idée de former ces jeunes à un esprit cosmopolite (Cicchelli, 2012). Mon interrogation vise plutôt à mettre au jour ce que représente l’expérience « d’être élève » (Perrenoud, 1995) dans ce contexte fluide. Quel sens les élèves donnent‐ils à leur parcours de mobilité ? Quel rôle l’école et la famille jouent‐elles dans ce travail de construction de sens ? Comment en tant que chercheurs pouvons‐nous respecter leur voix ? Cette présentation vise à explorer les témoignages d’enfants et de jeunes dans une perspective biographique et réflexive. Je présenterai les résultats d’une étude ethnographique menée dans deux écoles de langue française et une école d’immersion (Farmer, CRSH).


À propos de l’intervenant/intervenante

Diane Farmer

Diane Farmer est professeure agrégée à l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto. Elle est chercheure au CREFO et a assuré la direction du Centre de 2004 à 2015. Ses travaux de sociologie traitent de la francophonie minoritaire canadienne, de l’éducation ainsi que de la sociologie de l’enfance et de la jeunesse.

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